Citoyens à Antony

Logement social : tout va très bien, pourtant..

C'est la grogne au Grand Ensemble en cette fin du mois d'octobre car les régularisations de charges pour l'années 2005 viennent d'être connues et elles vont considérablement alourdir l'ardoise des locataires des logements sociaux pour les deux derniers mois de l'année. Afin que l'on comprenne bien le problème, nous avons demandé à un ménage avec deux parents, et cinq enfants qui occupe un F 5 de nous donner le montant des loyers payés.

Janvier 2006 : 185 €      Février 2006 : 195 €      Mars 2006 : 130 €         Mai 2006 : 195 €

Juin 2006 : 259 €          Juillet 2006 : 266 €       Aout 2006 : 266 €         Septembre 2006 : 266 €

Octobre 2006 : 389 € et les loyers de novembre et de décembre 2006 devraient être de 430 €.

Il s'agit de loyers dont est déduit l'aide personnalisée au logement qui est de 350 € environ pour cette famille. Cependant, comment peut on expliquer qu'entre mai et juin 2006, le loyer ait augmenté de plus de 60 € ? Du fait de l'accroissement du prix du chauffage qui a augmenté de 60% pour ces locataires....hausse que ne subissent les particuliers.

Comment peut on expliquer que sur les derniers mois de l'année, les loyers seront quasiment triplés par rapport à ceux du premier trimestre ? Ce n'est pas ainsi que l'on permettra aux habitants du Grand Ensemble et d'ailleurs de se sortir de situation sociale difficile. C'est ce ras le bol que beaucoup d'entre eux expriment en cette fin d'année...c'est le moment aussi de rappeler qu'un ras le bol non suivi d'actions est sans intérêt et qu'il faut voter aux élections de locataires pour le 9 décembre 2006 changer les choses !

La rénovation du grand ensemble

Le Grand Ensemble d'Antony a été construit dans les années 50, et il s'est développé dans les années 60 notamment pour reloger les pieds noirs d'Afrique du Nord. Ces logements sociaux construits et gérés par différents bailleurs (SEMIDEP, société d'économie mixte parisienne ; Office Municipal HLM, Office départemental) se sont dégradés à partir des années 70, notamment du fait de la crise économique et d'une politique de logement social non adaptée (l'office départemental dans les années 80 concentrait nombre de familles en difficulté sur quelques quartiers ou immeubles).

Sous la municipalité d'union de la gauche, avec le concours de l'etat, une réhabilitation a lieu, et de 1983 au milieu des années 90, la majorité municipale ne met aucun programme de réhabilitation en place. En 1993, elle décide d'acheter le grand L (312 logements) puis de le vider de ses habitants.